Dictionnaire

Famille Bernouilli

famille suisse de savants, originaire d'Anvers, réfugiée à Bâle depuis la fin du XVIe siècle.

Jacques Ier (Bâle 1654 -  id. 1705), maîtrisant parfaitement le calcul infinitésimal leibnizien, le compléta en de nombreux points, publia la première intégration d'une équation différentielle et fut à l'origine du calcul des variations. Son ouvrage posthume Ars conjectandi (1713) est fondamental pour la théorie des probabilités.

Son frère Jean Ier (Bâle 1667 -  id. 1748), correspondant et ami de Leibniz, développa et systématisa le calcul différentiel et intégral. En mécanique, on lui doit le principe des déplacements virtuels.

Daniel Ier (Groningue 1700 - Bâle 1782), second fils de Jean Ier, appelé avec son frère Nicolas à l'académie de Saint-Pétersbourg (1725-1733), y conduisit des recherches fondamentales en théorie de l'élasticité et en hydrodynamique (théorème de Bernoulli) ; il donna les premiers principes de la théorie cinétique des gaz. Il trouva la solution du problème des cordes vibrantes sous forme d'un développement trigonométrique.

© Larousse 1996

Bourdon (Eugène)

Ingénieur et industriel français (Paris 1808 -  id. 1884). Il a réalisé le manomètre métallique (1849) qui porte son nom ainsi que divers appareils (trompe à vide, tachymètre, etc.).

Larousse 1996

Photo : Le petit Robert

Celsius (Anders)

Astronome et physicien suédois (Uppsala 1701 -  id. 1744). Il fit partie, en 1737, de l'expédition de Maupertuis en Laponie, chargée de mesurer un degré de méridien dans les régions polaires. Il mesura l'éclat de certaines étoiles, observa la variation diurne de la déclinaison magnétique (1740) ainsi que les aurores polaires. Il créa, en 1742, l'échelle thermométrique à laquelle on a donné son nom.

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Coriolis (Gustave Gaspard)

Ingénieur et mathématicien français (Paris 1792 -  id. 1843). Il a montré, en 1835, que l'expression de l'accélération d'un mobile dans un référentiel donné, en fonction de son accélération dans un second référentiel en rotation par rapport au premier, fait intervenir une accélération complémentaire (appelée aujourd'hui « accélération de Coriolis »), perpendiculaire à la vitesse du mobile dans le second référentiel. C'est ainsi que tous les corps en mouvement à la surface de la Terre sont soumis à une force déviatrice, produite par l'accélération complémentaire due à la rotation terrestre. Bien que faible, cette force, dite « de Coriolis », intervient avec les autres forces (force centrifuge, etc.) dans la détermination de la direction générale des vents et des courants marins en produisant une déviation vers l'Est (quel que soit l'hémisphère), et permet d'expliquer la rotation des ouragans.

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Doppler (Christian)

Physicien autrichien (Salzbourg 1803 - Venise 1853). Il découvrit (1842) la variation de fréquence du son perçu lorsqu'une source sonore se déplace par rapport à un observateur, variation qui fut, quelques années plus tard, retrouvée indépendamment par Fizeau (effet Doppler ou effet Doppler-Fizeau).

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Fahrenheit (Daniel Gabriel)

Physicien allemand (Dantzig 1686 - La Haye 1736). Il construisit des aréomètres et des thermomètres à alcool, puis à mercure, pour lesquels il imagina la graduation qui porte son nom. On convertit les températures Tf de l'échelle Fahrenheit, encore utilisée dans les pays anglo-saxons, en températures Celsius Tc à l'aide de la formule : Tc = 5(Tf - 32)

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Joule (James Prescott)

Physicien britannique (Salford, près de Manchester, 1818 - Sale, Cheshire, 1889). Il étudia la chaleur dégagée par les courants électriques dans les conducteurs et en formula la loi, qui porte son nom (1841). Il détermina l'équivalent mécanique de la calorie (1842). Il énonça le principe de conservation de l'énergie mécanique et étudia, avec W. Thomson (lord Kelvin), la détente des gaz dans le vide. Utilisant la théorie cinétique des gaz, il calcula la vitesse moyenne des molécules gazeuses.

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Jurin (James)

Médecin et physicien anglais (Londres 1684 - id. 1750). Il est l'auteur de la loi relative à l'ascension des liquides dans les tubes capillaires (1718).

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Kirchhoff (Gustav Robert)

Physicien allemand (Königsberg 1824 - Berlin 1887). Il imagina en 1859 le concept de « corps noir », corps capable d'absorber intégralement les radiations qu'il reçoit. Il inventa le spectroscope, qu'il utilisa, avec Bunsen, pour montrer que chaque élément chimique possède un spectre caractéristique, fondant ainsi l'analyse spectrale grâce à laquelle il découvrit le césium et le rubidium (1861). En optique, il développa la théorie ondulatoire de Fresnel et, en électricité, énonça les lois générales des courants dérivés.

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Peltier (Jean Charles Athanase)

Physicien français (Ham 1785 - Paris 1845). Il découvrit l'effet thermoélectrique dû au passage d'un courant électrique d'un métal dans un autre (effet Peltier).

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Pitot (Henri)

Ingénieur et physicien français (Aramon, Languedoc, 1695 -  id. 1771). On lui doit de nombreux ouvrages d'art ainsi que le tube de Pitot, qui permet de mesurer la pression dans un fluide en écoulement et, combiné avec une prise de pression statique, de calculer la vitesse de l'écoulement d'un fluide, notamment de l'air.

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Planck (Max)

Physicien allemand (Kiel 1858 - Göttingen 1947). Sa thèse (1879) porte sur l'étude de la deuxième loi de la thermodynamique. En 1885, Planck applique le concept d'entropie à l'interprétation de certains phénomènes physico-chimiques et thermoélectriques.

L'hypothèse des quanta.

Professeur à l'université de Berlin en 1889, Planck entreprend l'étude des conditions d'équilibre thermique du rayonnement électromagnétique (rayonnement du « corps noir »), phénomène que la mécanique statistique classique était impuissante à expliquer. Il émet alors l'hypothèse, qui porte son nom, selon laquelle les échanges d'énergie entre les parois de la cavité du « corps noir » et le rayonnement qu'elles enferment ne peuvent s'effectuer que de façon discontinue, par « grains » d'énergie. Il introduit à cette occasion la constante h, dite « constante de Planck », qui a pour valeur 6,626 10-34 J.s ; en tant que quantum d'interaction, elle correspond aussi à la limite inférieure de toute action envisageable.

Ainsi est posée avec cette théorie, présentée en 1900, la première base de la théorie quantique. En 1905, Planck reconnaît l'importance des idées d'Einstein sur le quantification de la lumière. Mais il n'admettra jamais l'interprétation probabiliste de la physique quantique. (Prix Nobel 1918.)

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Reynolds (Osborn)

Ingénieur et physicien britannique (Belfast 1842 - Watchet, Somerset, 1912). Il étudia les régimes d'écoulement des fluides visqueux, montra l'existence d'une vitesse critique et souligna l'importance, en particulier pour les phénomènes de convection, d'un coefficient sans dimension, le « nombre de Reynolds ».

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Seebeck (Thomas Johann)

Physicien allemand (Reval, auj. Tallinn, 1770 - Berlin 1831). Il découvrit la thermoélectricité en 1821 et inventa un polariscope.

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Thomson (Elihu)

Ingénieur américain d'origine britannique (Manchester 1853 - Swampscott, Massachusetts, 1937). Il est l'auteur de nombreuses inventions dans le domaine des applications industrielles de l'électricité : soudage électrique par résistance, moteurs à répulsion, alternateurs à haute fréquence, compteurs électriques, etc. Il fut l'un des fondateurs de la Thomson-Houston Company (1883).

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Thomson (sir Joseph John)

Physicien britannique (Cheetham Hill, près de Manchester, 1856 - Cambridge 1940). Élève de Maxwell, il détermina dans une expérience célèbre, en 1897, le quotient e/m de la charge par la masse de l'électron et, l'année suivante, la valeur de cette charge. Il inventa le spectrographe de masse, qui permet de mesurer la masse des atomes et a servi à la découverte des isotopes. (Prix Nobel 1906.)

&endash; Son fils, sir George Paget Thomson, physicien (Cambridge 1892 -  id. 1975), a découvert, en 1927, avec Davisson, la diffraction des électrons rapides dans les cristaux, confirmant ainsi le principe fondamental de la mécanique ondulatoire. (Prix Nobel 1937.)

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Thomson (Willian) Lord Kelvin

Physicien britannique (Belfast 1824 - Netherhall, Strathclyde, 1907). Il a découvert, en 1852, le refroidissement provoqué par la détente des gaz (effet Joule-Thomson). Ses travaux de thermodynamique ont permis l'introduction de la température thermodynamique (ou absolue). En électrostatique, il a imaginé le galvanomètre à aimant mobile (1851) et donné la théorie des circuits oscillants ; en géophysique, ses études sur les marées terrestres sont restées fondamentales. En 1876, il a inventé le premier dispositif mécanique d'intégration des équations différentielles.

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Torricelli (Evengelista)

Physicien et mathématicien italien (Faenza 1608 - Florence 1647). Il fut l'un des élèves de Galilée. Ses études sur le mouvement des corps pesants l'amenèrent à énoncer implicitement, en 1641, le principe de conservation de l'énergie. En 1643, il mit en évidence la pression atmosphérique, au moyen d'un tube à mercure, puis il énonça la loi qui porte son nom sur l'écoulement des liquides.

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Venturi (Giovanni Batista)

Physicien italien (Bibbiano, près de Reggio Emilia, 1746 - Reggio Emilia 1822). Il a construit la tuyère à cônes divergents qui porte son nom et étudié l'étendue des sons audibles.

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Volta (Alessandro, comte)

Physicien italien (Côme 1745 -  id. 1827). Il imagina l'électrophore (1774), l'électroscope condensateur (1782) et l'eudiomètre. Reprenant les expériences de Galvani, il découvrit la pile électrique en 1800. Bonaparte l'appela à Paris un an plus tard et le nomma comte et sénateur du royaume d'Italie.

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Wheaststone (Sir Charles)

Physicien britannique (Gloucester 1802 - Paris 1875). Il inventa le stéréoscope (1838) puis un télégraphe électrique à cadran et imagina l'emploi des relais en télégraphie. Il inventa, en 1844, un appareil de mesure des résistances électriques connu sous le nom de pont de Wheatstone.

 

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